Balade le long de l’eau Bourde à Cestas

L’Eau Bourde est une rivière de la métropole bordelaise et un affluent de la Garonne. Elle prend sa source à Cestas et traverse, sur 23 km, les communes de Canéjan, Gradignan, Villenave d’Ornon pour se jeter dans la Garonne à Bègles.

Le long de celle-ci, des sentiers ont été aménagés pour accueillir des promeneurs, randonneurs, vététistes, pêcheurs… Parfait quand on veut se retrouver en pleine nature sans trop s’éloigner. Ainsi, on a l’occasion d’observer la faune et la flore ; d’apprécier le patrimoine local comme une ancienne tannerie ou des vieux moulins… Bref, c’est découvrir son territoire.

Pour cette balade autour de Cestas, j’ai emprunté le « parcours des Graves » – circuit balisé – depuis la crèche « les bons petits diables » jusqu’au pont de pierre que tu verras en photo. Info importante : cet itinéraire n’est pas adapté aux balades à roulettes. 

une balade avec l’association “jardin et écotourisme”

J’ai découvert cette balade grâce à l’association « jardin et écotourisme ». Une formidable association qui parcourt le territoire à la découverte de son patrimoine naturel et historique. Martial Théviot, président de l’association et guide naturaliste, anime les sorties. Voici sa devise : « On ne peut pas tout voir, on ne peut pas tout comprendre, mais on peut toujours s’émerveiller ». Quelle belle devise à avoir et à partager !

J’ai également rencontré Michel Pujol fondateur de l’association « à la poursuite des champignons ». 

Cette promenade, relativement brève (moins de 2 km), se révèle très vite une véritable exploration : le but étant d’observer la beauté et la diversité de cette nature printanière.

Les moulins de l’eau Bourde

Le lit de l’eau Bourde a accueilli plusieurs moulins. Certains ont été restaurés, d’autres ont disparu. Leur fonction évolua selon le contexte économique. Certains avaient pour vocation de moudre du blé, d’autres ont été utilisés pour tailler du silex, tisser des tapis ou produire de la poudre noire… 

Le moulin de Pelissey, à Gradignan, broyait des fèves de cacao pour en faire du chocolat. Pendant la Première Guerre mondiale, des obus étaient fabriqués au moulin de Monjous. Toujours dans cette commune, le moulin de Montgaillard, servit à la fabrication de pains de glace.

des arrêts pour comprendre la nature 

  • Le parcours dévoile par exemple un tronc d’arbre sur lequel poussent trois essences différentes : un chêne, un houx et un pin maritime. Étonnant !
  • Dans l’Eau Bourde, Martial a débusqué des larves de phryganes. Ce sont des insectes qui se protègent en se fabriquant un cocon, dans des roseaux, des bouleaux… Il paraît qu’ils sont très appréciés des pêcheurs. Leur présence est un signe de la qualité de l’eau, car elles ne supportent pas la pollution. Pour en savoir plus sur la pêche en Gironde, voici le guide de pêche et le lien de l’association des pêcheurs de l’eau Bourde.
  • L’origine de l’expression « pour des prunes » qui provient du temps des croisades. Après l’échec du siège de la ville de Damas, les croisés ne reviennent qu’avec des pieds de pruniers. La population se moque d’eux en disant « tout ça pour des prunes ! »
  • Les sentiers regorgent de fleurs et plantes comme la menthe aquatique, l’arum sauvage, le cerisier tardif…

Voici des galles : une excroissance de l’arbre lorsqu’un insecte le pique pour pondre un œuf. L’œuf éclot et l’insecte vit à l’intérieur de la galle. Il existe différents types de galles selon l’endroit où l’insecte pique l’arbre et selon la variété de l’insecte. 

Le tronc déformé montre une loupe : boule énorme qui pousse sur un tronc. Elle est recherchée par les ébénistes car elle peut cacher à l’intérieur un motif beau et original.

Ces fleurs violettes proviennent de la clandestine, une plante parasite qui pousse en zone humide.

Elle met 12 ans avant de fleurir et ne possède aucune partie verte. Elle se fixe aux racines de chênes, de noisetiers… Il paraît que les insectes qui la fécondent n’en ressortent pas tous vivants…

Cette plante grimpante appelée le tamier a cette forme caractéristique de cœur allongé. Elle aurait la vertu de soigner les contusions.

La prêle : quand on sépare les nœuds de la tige, ils se remboîtent comme des vertèbres. On croyait, à tort, que cette plante guérissait les problèmes osseux.

Sur mon portrait, on voit du gratteron, il est très attachant !

Les champignons poussant sur des troncs d’arbres s’appellent des polypores.

Un arbre lyre ou arbre harpe. Sa tête s’est enracinée et les branchent poussent verticalement pour chercher la lumière.

J’espère que cette petite excursion le long de l’eau Bourde t’a plu. Raconte-moi tes aventures en bas de page.  

© David Da Silva

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