slow tourisme : weekend à vélo

autour de soulac-sur-mer

Ancienne fontaine des allées de Tourny, Bordeaux

Sur le blog, j’aime bien parler slow tourisme. Alors, après 3 jours à vélo au Bassin d’Arcachon et mon programme pour visiter Bordeaux et les vignobles autrement qu’en voiture, je te propose de repartir à l’aventure du côté d’une autre destination balnéaire idéale pour pratiquer le slow tourisme : Soulac-sur-Mer !

Imagine pouvoir te concocter un programme ponctué de balades douces à pied ou à vélo te permettant de décompresser, laissant place à la spontanéité, le tout pour profiter de la nature et de moments de partage simples et inattendus. Si ça te parle, voici le programme !

visiter soulac-sur-mer : le programme

Durée : au moins 2 jours mais c’est toi qui décides car la piste cyclable de la vélodyssée passe par là, alors tu peux rejoindre le Bassin d’Arcachon, Verdon-sur Mer ou même poursuivre bien plus loin ! Plus de renseignements sur la vélodyssée par ici.

J’ai consacré la journée 1 à explorer la ville et son patrimoine et la journée 2 à me promener sur la plage pour découvrir les bunkers du mur de l’Atlantique.

Pour qui ? Les amoureux de nature sauvage, de faune et de flore, de patrimoine, d’histoire et de plages !

Point de départ (et de retour) : je suis partie de Bordeaux. En tant qu’adepte de slow tourisme, c’est facile : il n’y a plus qu’à te rendre gare Saint-Jean, sauter dans le train avec ton vélo et hop tu es à Soulac. Dans le wagon, il faudra soit appuyer ton vélo contre la fenêtre en l’attachant à une ceinture dédiée ou hisser la roue du vélo pour le suspendre à un crochet. Puis, place à l’aventure, la rêverie et au paysage !

slow tourisme : weekend à vélo à soulac-sur-mer – journée 1

Prendre des bains de mer, humer l’air marin et balsamique des pins… Ç’est bon pour la santé et c’est comme ça que s’est développé – tout comme d’autres stations balnéaires de la côte telles Arcachon – Soulac-sur-Mer. Dès les années 1860 de majestueux chalets bordent la côte. Puis, l’arrivée du chemin de fer, en 1874, consolide l’essor de la station balnéaire qui est appelée « Bains les Olives », reprenant ainsi le nom de la plage.

les villas soulacaises

Aujourd’hui, ce sont 500 villas classées « village ancien », qui constituent le charme de la commune. Briques, pierres, carreaux de mosaïque, dentelle de bois, lambrequins, pignon, fronton, porche et bow-windows… Il faut s’y attarder pour apprécier les villas et découvrir leurs magnifiques détails architecturaux. C’est un patrimoine remarquable protégé par la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, la ZPPAUP.

les itinéraires avec l’office de tourisme

L’office du tourisme propose une visite guidée ou un circuit libre pour découvrir ces fameuses villas

– Visite guidée de la basilique et du village ancien de Soulac-sur-Mer

– Parcours libre des villas soulacaises, itinéraire de 1.9 km

quelques villas à ne pas manquer

– rue du Maréchal Galliéni : n° 4 et 2 Amphitrite et Neptune, n° 8 les Arbousiers, n° 9 Mar y Selva

– rue Cardinal Donnet : n° 10 Marie Laurence, n° 33 Le bocage, n°36 La Solitude, n° 38 l’Ermitage, n° 41 Velleda

– Angle rue J. Lahens et rue Ausone : la villa San José : unique à Soulac-sur-Mer !

– rue Brémontier : n°11 le Cid, n° 18 Gabrielle et Beethoven en face, n° 24 Médullienne, n° 32 Giroflée, n° 45 Yvonne-Marie, n° 52 Sans Souci

– rue Thiers : n*21 La Rafale, n° 19 Thérèse-Marie, n° 11 Mon Plaisir

– rue Victor-Hugo : n° 5 Galathée, n°7 Giverna

– cours Duveau : n°7 Ramure, n° 3, Val Carlos

– rue Lafargue : n°18 Marcellus

la basilique notre-dame-de-la-fin-des-terres : « ex arena rediviva surgit, elle surgit du sable et revit »

Monument Historique depuis 1891 et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est, depuis le XIIe siècle, une étape du chemin de Saint Jacques de Compostelle. Sa construction s’étale entre le XIe siècle et le XIIe siècle. Elle fut ensevelie à deux reprises au XIVe et XVIIIe siècles. Ainsi, il fallu rehausser le sol intérieur et condamner son entrée principale orientée vers le sud. On peut d’ailleurs encore apercevoir à son sommet les anneaux ayant servi à attacher des chevaux. Parce que son clocher servait de repères aux marins, elle ne fut jamais détruite. Puis, au XIXe siècle, le Cardinal Donnet entreprit de la désensabler partiellement pour la sauvegarder. On découvrit alors des sarcophages antérieurs au XIe siècle.

la fontaine monumentale de place clémenceau

Rendant hommage à la mer, c’est la fontaine qui, en 1857, était placée aux allées de Tourny à Bordeaux ! L’autre fontaine jumelle qui était située à l’autre extrémité des allées habite à Québec au Canada.

slow tourisme : weekend à vélo à soulac-sur-mer – journée 2

Sur cette journée, en parcourant les bunkers constituant le mur de l’Atlantique, j’ai fait du tourisme de mémoire. Une autre pratique que j’apprécie beaucoup.

Le mur de l’Atlantique, c’est une ligne stratégique d’observation, de surveillance et de défense côtière du ciel, de la mer et de la terre constituée par l’organisation Todt, une agence gouvernementale allemande, grâce à l’édification d’environ 15 000 bunkers. Sur les 270 kilomètres du littoral aquitain, on en compte aujourd’hui environ 700. Ils avaient différentes fonctions comme des postes de combats, de commandements, des réserves de vivres, de munitions, des abris…

La batterie des Arros, construite en 1938-1939 par les français pour protéger l’entrée de l’estuaire, était aussi occupée par la Kriegsmarine. Alors que Bordeaux est libéré en août 1944, la Pointe de Grave et les plages de Soulac-sur-Mer ne le sont qu’en avril 1945, après 5 ans d’occupation. La batterie des Arros, au prix de combats acharnés, est la dernière à capituler.

l’association historique de la poche du médoc

Parcourir les bunkers avec cette association doit être franchement intéressant, avec pleins de précisions techniques et pratiques sur ces ouvrages. Plus de détails sur leur visite guidée ici.

quoi que tu fasses à soulac-sur-mer, ne passe pas à côté de

– Les villas soulacaises.

– L’immeuble « Le Signal » né dans les années 1960 et victime de l’érosion marine

– Le quartier de l’Amélie

– Le mur de l’Atlantique

– Le marché municipal édifié en 1887

– La statue « la Liberté éclairant le monde », réplique de l’œuvre de Gustave Bartholdi

– Le mémorial de la forteresse du Médoc et son musée

– Les digues ou brise-mer, construites sur plusieurs périodes (la dernière entre 1930 et 1936) pour casser les vagues et limiter l’érosion de la côte.